mardi 14 septembre 2010

A La Mémoire Avant Le Commencement

Je ne peux pas poursuivre ce blog sans vous écrire quelques mots au sujet de tout ceux qui ont croisé ma vie, ma marquant d'une petite patte. Il faut bien commencer par là, car il font eux aussi partie du quotidien de mes loulous, par ce qu'ils m'ont appris. 

Lopik avait été un petit plaisir pour moi. Après avoir adopté trois souris consanguines et donc promises à une fin rapide, j'avais voulu une souris de lignée sur laquelle me rattraper en cas de coup dur. Je m'étais donc tournée vers une petite souris hollandaise, à la morphologie plus grande que nos souris français, et aux grandes oreilles. Elle était d'un agouti très foncé. Elle était belle comme tout et gentille, en plus de ça ! 
Hélas, la portée fut victime d'une malformation neurologique, pour un bon nombre. Lopik n'a vécu avec moi qu'à peine une semaine. Elle a maigri soudainement, puis a fait un AVC avant de partir. J'ai eu du mal à accepter l'injustice de la vie. Moi qui avait le choix entre elle et sa soeur, je l'avais choisie elle. Et elle est partie alors que sa soeur vie encore et en très bonne santé. 

Sauterelle était issue d'un sauvetage. Je l'avais prise, elle, sa mère et ses soeurs (dont un était en fait un mâle déguisé) lors d'un SOS passé sur un forum. Elle venait d'un élevage de souris pour serpent en arrêt d'activité. Elle avait tout juste deux semaines lorsqu'elle est arrivée chez moi. C'était la plus petite, mais la plus active et incroyable. Elle faisait la moitié de volume que sa plus grande soeur. Elle avait un caractère plus qu'adorable, au point de me suivre le long de sa cage et de son terrain de jeu, avec un regard de souris abandonnée, pour que je la prenne. 
Hélas, un soir elle s'est réveillée en se trainant dans la litière. Elle ne contrôlait plus ses pattes arrières qui restaient tendues. En 10 minutes, son petit coeur de petite souris s'éteignit. Lorsqu'on choisit de faire un sauvetage (ou même d'adopter tout court), on doit accepter ce genre d'éventualité. On doit en être conscient. Mais ca reste très douloureux.

Isuun fut l'une de mes premières souris. Adoptée, elle, sa soeur et sa mère suite à un sauvetage (qui ont motiver l'arrivée de Lopik), elle s'est avérée tout d'abord difficile. Très craintive, elle s'enfuyait au moindre de mes mouvements. Mais avec de la patience (et de petites friandise) elle a rapidement suivi l'exemple de sa soeur et de sa mère. Isuun fut vraiment adorable. Elle me manque encore à chaque jour. Sa petite bouille timide, mais trop curieuse pour résister. Son pelage immaculé ne portant qu'une seule et unique tâche sur le museau.
Elle était pour moi une source d'inspiration, une muse. J'adorais la photographier et elle se prêtait bien au jeu.
Vu l'origine de sa mère, elle avait de grande chance de développer une pathologie. Sa soeur fut la première à le faire. Sa mère la seconde. De ce fait, je me réconfortais sur elle et me rassurait de la voir bien. Mais du jour au lendemain, elle a développé un fort problème respiratoire (le même que sa soeur qui n'est pas contagieux). Le surlendemain, je l'ai retrouvée enterrée dans la litière. Ca a été brusque. Mais là aussi, en l'adoptant, j'ai accepté ce genre d'événement.

Les souris sont des êtres vraiment très attachants ! Mais bien malheureusement très fragiles. En se tournant vers ce genre de compagnon, il faut être conscient que tout peut très rapidement se finir, sans rien pouvoir faire. C'est une chose difficile. Leur départ est vraiment marquant. Mais, comme pour chaque départ, il faut se concentrer sur le bonheur qu'on a connu avec elles, plutôt que sur la peine qu'inspire leur départ.

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