jeudi 16 septembre 2010

Du Minou Au Regard Lointain

La dernière de la bande qu'il me faut vous présenter est Xéna, la petite chatoune de 3 mois.

Xéna est arrivée chez nous suite au meurtre de sa mère. En effet, elle et ses trois soeurs ont eu le malheur de naître dans le quartier de nos beaux parents où vit un (ou plusieurs) empoisonneur de chat. On a retrouvé le corps de leur mère le 2 août, inerte, sur le parking au dessus de chez nous. Mais ce jour là, on ignorait tout de cette minette sauvage que l'on se contenta de ramasser avec tristesse pour l'emmener chez le vétérinaire. C'était la troisième victime en un mois.
Puis, quelques jours après, des chatons ont fait leur apparition dans le quartier en miaulant de désespoir. Ils avaient élu domicile dans l'enceinte d'une entreprise désertée qui longeait les jardins de tout notre quartier. Ils se sont d'ailleurs fait jeté d'un bon nombre de jardin avant de tomber dans le nôtre.

Le dimanche 8 août, à la question quotidienne "Bien dormi ?" que j'adresse à ma belle-mère, cette dernière me répondit "Non ! Il y a des chatons dans le jardin qui ont miaulé toute la Nuit". J'avais entendu parlé de ces chatons qui errait depuis le dernier cadavre, mais je ne les avais encore jamais vu. Et comme la fenêtre de notre chambre ne donne pas sur le jardin, je ne les avais pas entendu non plus. J'ai donc fait le tour du jardin pour voir ce qu'il en était, sans rien trouver. Je suis revenue vers ma belle mère en lui disant "Ils sont dans ta tête ces chatons..".
Mais vingt minutes après, elle m'appela et me désigna un coin dans le jardin en répliquant amusée "Alors ? Ils sont dans ma tête ?". Comme j'ai une mauvaise vue, je me suis approchée pour découvrir un petit chat tricolore assis bien fièrement sur un sac de pierres qui nous regardait sans gène. C'était Xéna. Elle semblait tellement sûre d'elle et nous regardait avec une telle logique qu'on aurait dit qu'elle nous connaissait. Sauf que.. Elle était dans un état pitoyable ! Les yeux enflés, des croutes sur le visage, maigre et minuscule. J'ai appelé Zhomme. Elle s'est enfuie pour se cacher dans le tas de poutre de notre jardin. Je dis à Zhomme que si on ne les attrape pas, ils allaient crever. Alors il est allé chercher la caisse de transport des lapins. Xéna fut facile à attraper, à moitié aveugle et très faible. Mais elle mordait tout de même très fort. Cachette et Basket ont été assez facile aussi, finalement. En 30 minutes, on les avait les trois. Mais la dernière était bien trop rapide. Elle nous a filé plusieurs fois entre les jambes sans qu'on ne puisse rien faire. Elle se réfugia, tout d'abord, dans l'enceinte de l'usine, ce qui nous força à nous y introduire (illégalement, bien sûr) pour la rabattre dans notre jardin. Zhomme l'a traquée jusqu'à 5h du matin avant d'abandonner. Le lendemain, après une nouvelle traque, elle restait impossible à attraper. Nous avons donc monté un piège : Une caisse de transport avec une bonne boite de Sheba au fond et la porte reliée à une très longue ficèle. Comme elle était affamée, on a du attendre seulement jusqu'à près de minuit. Ah ! Ce qu'on était fière ! On avait enfin attrapé Poutrelle.
Toute des femelles, deux tricolores et deux écailles de tortue. Mes marquages favoris. Difficile de résister. Je ne savais pas si je devais le prendre comme un signe ou comme une provocation.
Mais il y avait cette petite minette qui se distinguait, celle qui était assise sur le sac de pierres, celle qui nous regardait avec ses yeux abîmés, celle qui sortait de sa cachette dès le premier soir pour nous regarder, fièrement assise, celle qui ronronnait dès le second soir quand on s'approchait.
Au départ, il nous était difficile de croire qu'elle était sauvage. Puis nous avons finalement conclu une seule chose : elle nous avait choisi. Elle était venue à nous pour ne plus nous lâcher.

Xéna est un petit chat très calme et câlin. C'est une exploratrice qui n'a pas froid au yeux. Elle n'a peur de rien tout comme elle n'a aucune ombre d'agressivité. Elle demande beaucoup d'attention et est un brin envahissante, d'ailleurs. Sûrement marquée par l'absence de sa mère et ce qu'elle a du vivre avec ça, lorsqu'elle veut des câlins, elle veut se mettre au plus proche de notre respiration et adore donc se mettre sur notre poitrine ou notre épaule. Elle était et est toujours la leader du groupe. Elle a avec Zhomme et moi une complicité impressionnante, même si Zhomme a quelques avantage (il est plus confortable et la gronde moins souvent). J'ai hâte de la voir grandir.

1 commentaire:

Cindy43 a dit…

Ma minette vient aussi de la rue, elle a eu un départ difficile mais aujourd'hui c'est une grosse mimine qui dort, mange, joue lol
Une vie de chat!