L'Incrusté

Lors de mon dernier message, et en dehors de son message premier, ce qui a le plus retenu votre attention était "un autre chat". Déjà, je tiens à décevoir tout de suite : Ce chat n'est pas le mien. Xéna reste donc mon unique chat, et ça même s'il est prévu de lui prendre un compagnon un jour ou l'autre. Cet incrusté est le chat de ma mère, mais comme je vis actuellement chez elle, il est évident que je partage sa vie, et donc que les galères comme les rires sont aussi les miens.

Mais commençons par le commencement !

Il s'appelle Ocelot, à l'image de ces chats sauvages, et en référence à sa queue qui nous y faisait penser. Son regard de braise est certainement ce qui fait qu'il est toujours en vie actuellement... C'est de l'humour, mais pas totalement.

Une amie de ma mère devait lui ramener deux groupes de gerbilles de l'APAG pour des FA. Elle le fit avec plaisir, mais elle nous avait prévenu alors qu'elle était sur la route qu'elle arrivait avec une "surprise". Oui.. C'est le genre de surprise que beaucoup de personne comme moi (adepte de refuge, et surtout considérant que l'arrivée d'un quelconque animal doit être préparé des mois à l'avance) détestons. Et je continue à dire que même si elle avait raison de nous l’amener, et que nous aurions de toute façon pas refusé, elle aurait du nous en parler sérieusement avant de nous l'amener !
Ocelot est né avec sa soeur dans une usine de la région. Les ouvriers voulaient les tuer, eux et leur mère, et quand je dis tuer, je ne parle pas d'euthanasie. Alertée par son ex, l'amie de ma mère a récupéré toute la bande. Mais impossible de trouver quelqu'un pour ce petit couillu. Et comme elle sait très bien que ma mère, comme moi, ne peut pas dire non, et bien voilà.

Il nous a donc été "parachuté". Evidemment, nous n'avions rien préparé et ça été galère de trouver l'organisation adéquate. Il a passé deux jours enfermé dans la chambre de ma mère qui était, normalement, la pièce des gamelles de Xéna, et le lieu de sieste favoris de Brandy (la chienne de ma mère). On a rapidement acheté ce qui lui fallait, mais le plus dur restait à faire : le faire cohabiter avec Xéna.

Au départ, c'était un brise coeur. Xéna le soufflait, le rondait, le fuyait comme s'il était un monstre qui venait prendre sa place. Elle était tellement stressée par sa présence qu'elle soufflait même la chienne, et nous si on avait le malheur d'arriver trop vite. On ne pouvait plus la toucher. Un soir, même, alors qu'elle était à côté de moi, elle a eu peur de la chienne qui a bougé, et m'a infligé de belles griffures en voulant fuir par dessus moi. Puis elle s'est calmée, petit à petit. Les rondements ont disparu. Les soufflements ralentirent. Les poils s’aplatissaient peu à peu. Et nous sommes entrés dans l'étape "c'est moi le chef !" Là aussi, ce fut difficile à gérer. Xéna le soufflait, le tapait, le poursuivait, le coinçait dans un coin pour le taper. Le pauvre ne savait plus comment l'éviter. Sous conseil, nous nous sommes aidé d'un diffuseur d'hormone. Les choses se sont calmés à partir de là : reniflement sans violence. Ils commençaient à se croiser sans se taper. Ocelot pouvait aller sur le balcon sans que Xéna l'en chasse. Puis il y a eu des jeux.. Et depuis là, c'est parfait !

Mais il a clairement été plus facile de le faire cohabiter avec la chienne qu'avec Xéna !

Niveau caractère d'Ocelot.. Il n'est pas très câlin, mais peut le devenir encore. Il est assez peureux et souvent se cache pour dormir. Il a peur de certains de nos gestes, même si ca va de mieux en mieux. Il a, par contre, un instinct de chasse déjà bien encré et je lutte pour qu'il laisse les souris tranquilles. Aussi, son cycle de réveil est facilement décalé si on le laisse trop dormir. Et bien souvent, c'est moi qui ramasse, puisqu'il vient jouer sur moi, qu'il me mord les orteils, qu'il saute sur mon ventre, ou qu'il se glisse sous ma couverture pour attraper la première chose qu'il trouve (bien souvent, mes fesses). Mes Nuits ne sont pas très complètes... Et c'est pour ces derniers points que son surnom le plus utilisé est "le petit con" et qu'il a de la chance d'être vivant (humour toujours).

Avec les lapins, tout va bien ! Cavalcade lui a déjà fait comprendre qu'il ne partageait pas ses tapis. Il en a tellement peur qu'il ne croise jamais leur route et qu'il ne s'y intéresse pas du tout.

Comme ça, vous le connaissez !